CBM vient en aide aux Rohingya

Entassés dans des camps de réfugiés, près d’un million de Rohingya espèrent pouvoir vivre dignement et en sécurité. Il y a deux ans, ils ont été chassés du Myanmar. CBM soutient les réfugiés Rohingya depuis fin 2017 à travers une équipe clinique indigène.
Les baraques en bambou couvertes de bâches en plastique des réfugiés Rohingya sont serrées les unes contre les autres à Cox’s Bazar, dans le district de Chittagong au sud-est du Bangladesh. Les conditions hygiéniques pour environ un million de Rohingya sont mauvaises, l’eau potable est polluée. En 2017, ils ont été chassés par l’armée de leur patrie sur les côtes du Myanmar. Mais aujourd’hui, ils ne peuvent toujours pas retourner dans leurs villages qui avaient été incendiés. Au Myanmar, les proches des Rohingya sont toujours soumis à la répression et à la violence.
Aide médicale d’urgence par un partenaire de CBM
Une équipe clinique indigène soutenue par CBM fournit depuis décembre 2017 de l’aide médicale. Elle exploite en permanence dans le camp Balukhali à Cox’s Bazar un centre médical mais soigne des résidents de tous les camps de Rohingya en faisant régulièrement des visites à l’extérieur. L’équipe est composée de médecins généralistes, d’ophtalmologues et de spécialistes pour les oreilles, de physiothérapeutes et d’ergothérapeutes, ainsi que de personnel soignant et spécialisé dans la santé psychique. Près de 400 personnes sont soignées chaque jour.
Les patients, majoritairement adultes, souffrent souvent de handicaps physiques, pour la plupart causés par le travail physique exigeant qu’ils exerçaient au Myanmar. Mais des accouchements sans aide adéquate et des fractures mal ou pas du tout traitées après des chutes ont également provoqué des handicaps permanents. Car au Myanmar, l’accès à un soutien médical était souvent refusé aux membres des Rohingya. De plus, de nombreuses personnes sont tombées malades en raison des mauvaises conditions d’hygiène dans les camps de réfugiés de Cox’s Bazar. Et de nombreuses autres ont subi des traumatismes psychiques en raison de ce qu’elles ont vécu.
CBM offre depuis janvier 2019 un lieu sécurisé où les enfants peuvent jouer sans crainte. Un toboggan, des ballons, puzzles et d’autres jeux permettent aux enfants d’oublier leur triste sort pendant un moment et aux parents de souffler.
De nombreux Rohingya souffrent de handicaps lourds, relate le physiothérapeute Shahinur: «Certains se produisent dès la naissance, parce que les femmes accouchent généralement sans aide adéquate, ce qui peut provoquer des pieds bots ou des lésions au cerveau. Puis en raison de charges inadaptées tout au long de leur vie, parce qu’ils doivent porter de lourdes charges ou travailler toujours dans la même position, par exemple à genoux. Mais souvent également parce que suite à des accidents, les fractures n’ont pas été traitées correctement.»
Offrir de l’espoir
Les Rohingya doivent patienter dans les camps de réfugiés sans véritables perspectives. Les gens désirent vivre en sécurité dans leurs propres villages: s’occuper de leurs champs, aller à la pêche. Le soutien médical et psychologique de CBM offre aux familles un apaisement des corps et des âmes et leur apporte de l’espoir.
L'aide d'urgence de CBM dans les camps de réfugiés Rohingya est cofinancée par la Chaîne du Bonheur.
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